Institut international de psychanalyse et de psychothérapie Charles Baudouin
Dessin de la place de la Taconnerie, à Genève, devant le cabinet de Charles Baudouin, par Baudouin lui même
La Taconnerie, Cabinet de Baudouin, à Genève, dessin de Baudouin, 1960, collection de l'institut

Institut International de Psychanalyse et de Psychothérapie

Charles Baudouin

Fondé en 1924 à Genève, regroupe aujourd’hui en Europe plus d’une centaine de membres qui travaillent dans l’optique générale que définissent les ouvrages de Charles Baudouin, son fondateur. Il est le plus ancien Institut francophone de psychanalyse.

Il est représenté aujourd’hui dans cinq pays : Suisse, Belgique, Luxembourg, France et Italie. Son Conseil de direction et le Comité des didacticiens sont formés de personnes qui constituent à la fois l’autorité administrative et morale de l’Institut. Il réunit des praticiens de la psychanalyse, de la psychothérapie et de la psychagogie aptes à répondre aux besoins de personnes souffrant de troubles divers ou désireuses de mener à bien un travail d’approfondissement de soi.
Photo de la place de la Taconnerie, à Genève, devant le cabinet de Charles Baudouin, 2025
La Taconnerie, à Genève, photo de 2025, collection de l'institut

Spécificités de l’approche

Fondé officiellement à Genève en 1924 par Charles Baudouin sous le nom de Institut de psychagogie et de psychothérapie sous le patronage, au fil du temps, de : A. Adler, R. Allendy, G. Bachelard, P.M.-Besse, E. Coué, H. Driesch, G. Durand, M. Eliade, H. Flournoy, J.C. Flugel, S. Freud, J. Guitton, A. Hesnard, R. Huyghe, P. Janet, C.G. Jung, R. Laforgue, A. Maeder, H. Meng ; direction : C. Baudouin, P. Bovet et E. Claparède, il est le plus ancien institut francophone de psychanalyse. L’Institut regroupe aujourd’hui en Europe plus d’une centaine de praticiens et se trouve représenté dans cinq pays : Belgique, France, Italie, Luxembourg, Suisse. Il poursuit cinq objectifs spécifiques :
  • Offrir une aide psychologique adaptée aussi exactement que possible aux besoins de personnes souffrant de troubles divers, ou désireuses de mener à bien un travail d’approfondissement psychologique.
  • Poursuivre la recherche des attitudes et des méthodes les mieux adaptées aux exigences de ce travail.
  • Dispenser une formation post-universitaire complète de psychanalyse et de psychothérapie selon l’optique de son fondateur. L’Institut propose un diplôme de niveau universitaire.
  • Assurer la formation permanente de ses membres par l’échange des points de vue, la mise à jour des connaissances et le partage des expériences.
  • Contribuer à diffuser les progrès dus aux efforts d’analyse et de synthèses entre diverses tendances de la psychologie et en particulier faire connaître l’œuvre de Charles Baudouin.
Il publie la revue Action et Pensée, fondée par Charles Baudouin en 1924, et organise des conférences et symposia ouverts au public. L’Institut poursuit ses recherches et sa pratique en dehors de tout particularisme d’école et reste ouvert aux différents courants de la psychologie et des sciences humaines.
Portrait photographique de Charles Baudouin, vers 1940, collection de la Bibliothèque de la Ville de Genève
Charles Baudouin, vers 1940, collection de la Bibliothèque de la Ville de Genève

Charles Baudouin

(Nancy, 26 juillet 1893 – Saconnex-d’Arve, 25 août 1963)

Après des études de Lettres, Charles Baudouin se forme à la philosophie à la Sorbonne où il est marqué par les personnalités de Pierre Janet et Henri Bergson. En 1913, alors jeune licencié en philosophie, Baudouin s’intéresse aux travaux d’Émile Coué et contribue à le rendre célèbre.

En 1915, Pierre Bovet et Édouard Claparède l’invitent à participer aux travaux de l’Institut Jean-Jacques Rousseau, future Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation de l’Université de Genève, où il sera nommé professeur. La Suisse lui permet de se rapprocher de Romain Rolland dont le manifeste Au-dessus de la mêlée fut pour lui une révélation.

Baudouin fait une première analyse avec le Dr Carl Picht, de formation jungienne. Suite à sa rencontre avec Sigmund Freud à Vienne en 1926, il entreprend une seconde analyse, «didactique», de 1926 à 1928, avec le Dr Charles Odier, freudien. Enfin, il entreprend une nouvelle expérience avec une analyste jungienne, Tina Keller, seule élève de Jung pratiquant à Genève durant l’entre-deux-guerres.

Son parcours et toute sa pratique thérapeutique, dont la thérapie des enfants et l’éducation, le conduisent à articuler les apports respectifs de Freud et Jung avec ses propres découvertes. « L’alternative Freud ou Jung doit être dépassée, nous devons être pour la psychanalyse », disait-il et il ajoutait « C’est comme si on vous demandait : Êtes-vous pour Newton ou pour Einstein ? À quoi il n’est qu’une seule réponse : Je suis pour la physique ».

Son parcours et toute sa pratique thérapeutique, dont la thérapie des enfants et l’éducation, le conduisent à articuler les apports respectifs de Freud et Jung avec ses propres découvertes. « L’alternative Freud ou Jung doit être dépassée, nous devons être pour la psychanalyse », disait-il et il ajoutait « C’est comme si on vous demandait : Êtes-vous pour Newton ou pour Einstein ? À quoi il n’est qu’une seule réponse : Je suis pour la physique ».
Il a apporté à l’édifice psychanalytique sa contribution personnelle et en fait lui-même la somme dans la conclusion de De l’instinct à l’esprit. Notons le concept d’Automate, de tendance différent de celui de pulsion (élan de l’être lui-même vers l’avenir), la distinction et la nomination de nouveaux complexes, l’importance donnée aux conflits extra ou intrapsychiques. On lui doit également le terme intéressant de «Psychagogie» (psychê, âme et ago, je conduis).
Il fonde en 1924 l’Institut International de Psychagogie et de Psychothérapie sous le patronage de Adler, Allendy, Bachelard, Coué, Flournoy, Freud, Hesnard, Janet, Jung, Laforgue, etc. Par la suite l’Institut prend le nom de Institut International de Psychanalyse et de Psychothérapie Charles Baudouin dont le siège est à Genève.
Il a apporté à l’édifice psychanalytique sa contribution personnelle et en fait lui-même la somme dans la conclusion de De l’instinct à l’esprit. Notons le concept d’Automate, de tendance différent de celui de pulsion (élan de l’être lui-même vers l’avenir), la distinction et la nomination de nouveaux complexes, l’importance donnée aux conflits extra ou intrapsychiques. On lui doit également le terme intéressant de «Psychagogie» (psychê, âme et ago, je conduis).
Il fonde en 1924 l’Institut International de Psychagogie et de Psychothérapie sous le patronage de Adler, Allendy, Bachelard, Coué, Flournoy, Freud, Hesnard, Janet, Jung, Laforgue, etc. Par la suite l’Institut prend le nom de Institut International de Psychanalyse et de Psychothérapie Charles Baudouin dont le siège est à Genève.

Il publie une revue pacifiste, Le Carmel, et publie divers articles politiques et/ou philosophiques surtout de 1933 à 1935 et, en alternance, une revue mensuelle Les Cahiers du Carmel et ce dès 1917. Ces revues ayant cessé de paraître, Baudouin les remplaça par le Bulletin trimestriel de l’Institut International de Psychagogie, qui devint en 1931 la revue Action et Pensée. Cette revue paraît toujours à raison d’un numéro par an.

Les fonds d’archives de Charles Baudouin peuvent se consulter dans les lieux suivants : la bibliothèque de Genève, le musée de Carouge à Carouge (Genève), l’Institut Jean-Jacques Rousseau à Genève, les archives de l’Institut International de Psychanalyse et Psychothérapie Charles Baudouin à Genève, les archives littéraires suisses à Berne, la bibliothèque nationale de France à Paris.
Après des études de Lettres, Charles Baudouin se forme à la philosophie à la Sorbonne où il est marqué par les personnalités de Pierre Janet et Henri Bergson. En 1913, alors jeune licencié en philosophie, Baudouin s’intéresse aux travaux d’Émile Coué et contribue à le rendre célèbre.

En 1915, Pierre Bovet et Édouard Claparède l’invitent à participer aux travaux de l’Institut Jean-Jacques Rousseau, future Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation de l’Université de Genève, où il sera nommé professeur. La Suisse lui permet de se rapprocher de Romain Rolland dont le manifeste Au-dessus de la mêlée fut pour lui une révélation.

Baudouin fait une première analyse avec le Dr Carl Picht, de formation jungienne. Suite à sa rencontre avec Sigmund Freud à Vienne en 1926, il entreprend une seconde analyse, «didactique», de 1926 à 1928, avec le Dr Charles Odier, freudien. Enfin, il entreprend une nouvelle expérience avec une analyste jungienne, Tina Keller, seule élève de Jung pratiquant à Genève durant l’entre-deux-guerres.
Il publie une revue pacifiste, Le Carmel, et publie divers articles politiques et/ou philosophiques surtout de 1933 à 1935 et, en alternance, une revue mensuelle Les Cahiers du Carmel et ce dès 1917. Ces revues ayant cessé de paraître, Baudouin les remplaça par le Bulletin trimestriel de l’Institut International de Psychagogie, qui devint en 1931 la revue Action et Pensée. Cette revue paraît toujours à raison d’un numéro par an.

Les fonds d’archives de Charles Baudouin peuvent se consulter dans les lieux suivants : la bibliothèque de Genève, le musée de Carouge à Carouge (Genève), l’Institut Jean-Jacques Rousseau à Genève, les archives de l’Institut International de Psychanalyse et Psychothérapie Charles Baudouin à Genève, les archives littéraires suisses à Berne, la bibliothèque nationale de France à Paris.
Après des études de Lettres, Charles Baudouin se forme à la philosophie à la Sorbonne où il est marqué par les personnalités de Pierre Janet et Henri Bergson. En 1913, alors jeune licencié en philosophie, Baudouin s’intéresse aux travaux d’Émile Coué et contribue à le rendre célèbre.

En 1915, Pierre Bovet et Édouard Claparède l’invitent à participer aux travaux de l’Institut Jean-Jacques Rousseau, future Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation de l’Université de Genève, où il sera nommé professeur. La Suisse lui permet de se rapprocher de Romain Rolland dont le manifeste Au-dessus de la mêlée fut pour lui une révélation.

Baudouin fait une première analyse avec le Dr Carl Picht, de formation jungienne. Suite à sa rencontre avec Sigmund Freud à Vienne en 1926, il entreprend une seconde analyse, «didactique», de 1926 à 1928, avec le Dr Charles Odier, freudien. Enfin, il entreprend une nouvelle expérience avec une analyste jungienne, Tina Keller, seule élève de Jung pratiquant à Genève durant l’entre-deux-guerres.

Son parcours et toute sa pratique thérapeutique, dont la thérapie des enfants et l’éducation, le conduisent à articuler les apports respectifs de Freud et Jung avec ses propres découvertes. « L’alternative Freud ou Jung doit être dépassée, nous devons être pour la psychanalyse », disait-il et il ajoutait « C’est comme si on vous demandait : Êtes-vous pour Newton ou pour Einstein ? À quoi il n’est qu’une seule réponse : Je suis pour la physique ».
Il a apporté à l’édifice psychanalytique sa contribution personnelle et en fait lui-même la somme dans la conclusion de De l’instinct à l’esprit. Notons le concept d’Automate, de tendance différent de celui de pulsion (élan de l’être lui-même vers l’avenir), la distinction et la nomination de nouveaux complexes, l’importance donnée aux conflits extra ou intrapsychiques. On lui doit également le terme intéressant de «Psychagogie» (psychê, âme et ago, je conduis).
Il fonde en 1924 l’Institut International de Psychagogie et de Psychothérapie sous le patronage de Adler, Allendy, Bachelard, Coué, Flournoy, Freud, Hesnard, Janet, Jung, Laforgue, etc. Par la suite l’Institut prend le nom de Institut International de Psychanalyse et de Psychothérapie Charles Baudouin dont le siège est à Genève.

Il publie une revue pacifiste, Le Carmel, et publie divers articles politiques et/ou philosophiques surtout de 1933 à 1935 et, en alternance, une revue mensuelle Les Cahiers du Carmel et ce dès 1917. Ces revues ayant cessé de paraître, Baudouin les remplaça par le Bulletin trimestriel de l’Institut International de Psychagogie, qui devint en 1931 la revue Action et Pensée. Cette revue paraît toujours à raison d’un numéro par an.

Les fonds d’archives de Charles Baudouin peuvent se consulter dans les lieux suivants : la bibliothèque de Genève, le musée de Carouge à Carouge (Genève), l’Institut Jean-Jacques Rousseau à Genève, les archives de l’Institut International de Psychanalyse et Psychothérapie Charles Baudouin à Genève, les archives littéraires suisses à Berne, la bibliothèque nationale de France à Paris.
Dessin du Carmel, résidence de Charles Baudouin, par Baudouin lui même
Le Carmel, dessin de Baudouin, date inconnue, collection de l'institut
Institut international de psychanalyse et de psychothérapie Charles Baudouin
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